Les Mondes-miroirs : interview de l’illustrateur Matthieu Leveder

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17 août 2018 par Vincent Mondiot

   Hé bien voilà, on y est presque : dans moins d’une semaine, Les Mondes-miroirs seront disponibles en librairies.
Ca aura été un sacré chantier, et j’espère de tout coeur que vous l’aimerez. De mon côté, c’est peut-être, de tous mes romans, celui auquel je tiens le plus. J’ai hâte que vous puissiez le lire.

Afin de clôturer cette série d’interviews au sujet des gens qui ont travaillé dessus, on va s’intéresser aujourd’hui à Matthieu Leveder, qui a signé les six illustrations et la carte se trouvant à l’intérieur.
Petite spécificité néanmoins : cette fois-ci, ce n’est pas moi qui me suis occupé de l’interroger, mais mon amie Elodie Denis, journaliste au magazine New Noise et co-autrice avec Jonas Mary de l’excellent livre La Philo des Super Héros, dont l’édition poche sortira justement le même jour que Les Mondes-miroirs !
Je côtoie effectivement Matthieu depuis maintenant quinze ans. Il a travaillé sur Les Mondes-miroirs, avec Raphaël et moi, depuis presque autant de temps. Je le connais très bien, il me connaît très bien, et pour cette raison, je me sentais incapable de lui poser des questions pertinentes. Son implication dans ce projet, j’en connais tous les détails, comme ceux du chemin qu’il a parcouru avec nous pour en arriver jusque là. Il me semblait donc plus pertinent de laisser la tâche à quelqu’un d’autre, et je remercie Elodie d’avoir joué le jeu.
Maintenant, fin de mon blabla, je vous laisse avec Matthieu, il a beaucoup de choses à vous raconter…

Arkelwan

Bonjour Matthieu ! D’où vient le nom d’Arkelwan ?

Bonjour et merci pour cette interview ! Arkelwan est le pseudo que j’utilise depuis une quinzaine d’année, pour les jeux de rôles, jeux vidéo… Dans une langue que j’avais inventée à l’époque, il signifie « ange des ténèbres » (d’ailleurs certains noms dans Les Mondes-miroirs sont également issus de cette langue fictive).
Plus récemment, je l’utilise également pour mon activité d’artisan du cuir. Par contre, j’ai commencé à dessiner bien plus tôt, j’ai donc tendance à utiliser mon vrai nom pour l’activité d’illustrateur.

Comment as-tu rencontré les deux autres auteurs des Mondes-miroirs ? Vincent Mondiot a tendance à te présenter comme un coauteur de l’univers…

J’ai rencontré Vincent et Raphaël en 2005, via un forum de fans des jeux vidéo Legacy Of Kain. Ils écrivaient alors des fan-fictions et je les illustrais. Quelques années plus tard, on s’est dit qu’il était temps de créer notre propre univers… Il s’en suivit de multiples brainstormings pour construire Les Mondes-miroirs, avec leur faune et leur flore spécifiques, leur histoire, leur géopolitique, leurs monuments, leurs religions… Ainsi que les personnages et l’histoire que nous raconterons d’eux, à la fois dans le roman qui va sortir mais aussi dans ses suites potentielles. Ensuite, chacun a utilisé ses propres compétences : Vincent et Raphaël ont rédigé l’histoire, et moi j’ai bossé sur les designs, le visuel de divers éléments. Le côté coauteur vient de là.

Quels ont été les trucs les plus durs à mettre en images dans Les Mondes-miroirs ? Je pense à l’architecture de la ville, à la Vore Hélix…

Je suis plus à l’aise avec les personnages et les créatures qu’avec les décors, donc le plus dur pour moi reste les villes, les paysages. Mais LE vrai défi ce sont bien sûr les Arches, le monument emblématique des Mondes-miroirs ! Comme je le disais plus tôt, les auteurs et moi-même sommes fans des jeux Legacy of Kain, et nous voulions dans notre univers une structure aussi ridiculement titanesque que les colonnes de Nosgoth, ces neuf piliers verticaux qui se dressent sans fin vers le ciel et indéfiniment sous terre. Nous avons alors pensé à ces sept arches sortant du sol à divers endroits du monde, se courbant et se rejoignant à 500 km de leur base au-dessus de la capitale. Imagine ! Leur point culminant se dresse à plus de 120 km du sol, en limite haute de mésosphère, dix fois plus haut que le vol d’un avion ! Il y a de bonnes chances pour qu’une grande partie ne soit même pas visible à l’oeil nu, depuis le sol. C’est très dur à se représenter et à décrire, que ce soit à l’écrit ou en dessin.

Tu as dessiné des cavalins, qui ne sont jamais vraiment décrits… Leur apparence globale est-elle donc 100% de toi ?

Il y a trois types de designs dans le roman. D’abord, les éléments que j’ai dessinés à partir des textes d’époque de Vincent et Raphaël, et dont les designs ont été respectés dans les Mondes-miroirs, comme par exemple les personnages d’Elsy ou de Teliam Vore.
En second lieu, il y a des éléments que les auteurs ont introduits dans le roman sans avoir besoin que je travaille sur leur apparence, comme les primats ou certains titans.
Et enfin il y a ceux entièrement pensés et designés par moi, comme, effectivement, les cavalins.
Une anecdote à ce propos : quand on a commencé à créer le monde de Mirinar, où se passent Les Mondes-miroirs, on voulait faire de la fantasy différente, un leitmotiv que l’on résumait par la devise « pas de dragons, pas d’épées, pas de chevaux ». Finalement, j’ai un peu triché en créant les ayguises pour remplacer les épées, et les cavalins pour remplacer les chevaux. Mais je suis quand même content du résultat !

L’une des illustrations présentes dans le roman…
… Illustration qui, justement, montre à la fois les Arches et un cavalin.
La vie est bien faite !

L’une des illustrations que tu as postées, une Elsy badass en train de fumer, pardessus en cuir, mitaines, ongles noirs et cheveux décolorés, le visage dans l’ombre… correspond exactement à l’image mentale que je me suis faite d’elle à la lecture du roman. Raconte-nous comment tu t’y es pris pour la dessiner.

Tout d’abord merci ! C’est toujours rassurant de savoir que mes dessins collent à l’image que se font les lecteurs, surtout pour un personnage aussi central. Vincent avait déjà créé une « Elsy » assez similaire à l’époque des fan-fictions : petite taille, cheveux blanc, gants noirs, manteau long en cuir, tatouages… Ce n’était pas dur à illustrer, elle était très bien décrite ! Pour Les Mondes-miroirs, on a gardé ce look, mais sa personnalité a beaucoup changé. Les auteurs avaient déjà en tête mes illustrations d’alors, c’est peut-être pour ça qu’aujourd’hui le personnage et son visuel sont aussi raccord. En constatant à quel point l’écrit s’était perfectionné, j’en ai également profité pour revoir quelques visuels : ainsi, le manteau d’Elsy a bien changé depuis les premiers croquis, et sa coupe est désormais plus courte. Mais elle est restée toujours aussi badass !

La badasserie n’est jamais finie.

Le dernier acte du roman me semble très visuel, en le lisant, je pensais à M.C. Escher ou ce genre de trucs… Est-ce un avantage ou un inconvénient d’illustrer une œuvre aussi évocatrice ?

C’est vrai que les règles de fonctionnement magique des miroirs donnent des scènes qui feraient de super illustrations. C’est évidemment positif de lire des passages très visuels comme celui-ci, qui m’inspirent immédiatement à la lecture. C’est souvent le cas avec Vincent et Raphaël ! Bien sûr, quand je les ai rencontrés nous n’avons pas décidé de travailler ensemble pour rien : nous avons des goûts communs et nous nous inspirons mutuellement les uns les autres.

Plus globalement, quel est le processus dans Les Mondes-miroirs ? Qui a choisi les scènes à illustrer ? Et avec seulement le texte comme indications, ou d’autres pistes à l’oral ?

Pour le roman publié par Mnémos, on a choisi ensemble les six illustrations qui devaient figurer dans l’ouvrage. Il fallait faire des choix et nous avons ainsi privilégié les personnages importants et certains éléments pour lesquels il nous semblait intéressant de donner aux lecteurs un aperçu. Pour la plupart des illustrations le design existait déjà, et quand ce n’était pas le cas je me suis contenté du texte, quitte à improviser sur ce qui n’était pas décrit. Bien sûr, tout a ensuite été validé par les auteurs.

Penses-tu qu’il faille parfois laisser dans les illustrations littéraires des zones d’ombre pour ne pas interférer avec la représentation mentale spontanée du lecteur ?

Personnellement, je préfère lire un livre sans avoir vu de représentations avant, pour me faire mes propres images mentales. Une fois lu, au contraire, c’est toujours intéressant de voir comment d’autres artistes ont interprété l’écrit, et comparer leurs visuels avec les miens. Après, libre à chacun de rectifier sa propre vision ou pas.
Pour Les Mondes-miroirs c’est un peu particulier, puisqu’il a été rédigé à l’aide de croquis et non l’inverse, et en proposant des illustrations directement dans le roman, on va forcément un peu conditionner l’image mentale des lecteurs. En cela nous sommes peut-être plus proches des vieux Livres dont vous êtes le héros, ou plus globalement des livres de jeu de rôle !

Qu’est-ce qui est le plus important quand on fait de l’illustration de fantasy ou d’un univers chimérique vraiment autre ? La fonction esthétique de l’illustration ou la fonction « pédagogique », explicative ?

Un bon roman doit réussir à décrire et expliquer tous les éléments nécessaires à l’histoire sans avoir besoin d’intégrer des images annexes au récit. Tout travail préalable de croquis peut aider l’auteur à décrire correctement son univers et rester cohérent d’une page à l’autre, mais le lecteur ne doit pas en avoir besoin pour comprendre. Par contre, il peut s’aider d’une illustration pour mieux se projeter dans l’univers, en saisir l’atmosphère. C’est ça qui compte vraiment, pas le côté explicatif, mais le côté « inspirant ».
En plus, la fantasy est un genre pour lequel une illustration dit rarement « ça ressemble à ceci ». On y rencontre des éléments tellement distincts de notre monde que chaque lecteur va se les imaginer différemment. D’ailleurs, certains auteurs comptent sur ça et laissent un flou descriptif pour inclure des choses aux formes changeantes, genre les dimensions du Chaos de Moorcock, certaines créatures de Lovecraft, ou les blasphèmes des Mondes-miroirs. Cent illustrateurs peuvent en faire cent illustrations différentes et être tous dans le vrai. L’objectif, c’est de coller au mieux à l’ambiance (et accessoirement de voir son interprétation choisie pour servie de base à une adaptation ciné ou télé).

Quel a été ton itinéraire en matière d’arts visuels ? Arrives-tu à en vivre ?

J’ai toujours aimé dessiner mais étant bon en maths on m’a plutôt poussé à suivre des études scientifiques, jusqu’à ce que j’obtienne un diplôme d’ingénieur. Ce n’est qu’en 2006 que j’ai voulu bifurquer vers un univers plus artistique, dans l’industrie du jeu vidéo en l’occurrence. Pas en tant qu’illustrateur mais programmeur informatique, formation technique oblige. Le dessin était alors une passion autodidacte, et Les Mondes-miroirs le premier véritable projet non solitaire dans lequel je m’impliquais. Aujourd’hui je suis à la fois programmeur, illustrateur et artisan du cuir. L’illustration seule ne suffit pas à me faire vivre, mais ce serait chouette que ça change, tant que je m’y retrouve créativement parlant.

Exemple du travail de Matthieu en tant qu’artisan.
Photo : Lescargotgraphe

Quels sont les artistes qui t’ont donné envie de te mettre à l’illustration ? Et aujourd’hui, qui t’inspirent ? Et plus largement, tes oeuvres de prédilection en littérature, au cinéma, en BD, comics, peinture, mangas… ?

N’ayant pas fait d’études liées à l’illustration, je suis un cancre en histoire de l’art. Mes inspirations sont donc plutôt liées à la pop culture, au cinéma et au jeu vidéo. Quand j’étais jeune je jouais aussi aux jeux de rôle, qui m’ont fait découvrir la fantasy. J’ai une grande attirance pour les univers sombres, horrifiques, et plus globalement fantastiques. En bref, tout ce qui peut s’éloigner de notre monde quotidien, et constituer une véritable évasion. C’est ça qui m’inspire le plus et qui dicte ma main et le crayon sur le papier depuis que je suis enfant.
Du coup, en vrac je citerais des œuvres comme Legacy Of Kain, bien sûr, Silent Hill, Alien, Matrix, Le Seigneur des Anneaux, Spawn, Gunnm, Thorgal,  ou des auteurs comme Stephen King, Anne Rice, Robin Hobb ou Lovecraft.

À choisir, tu préfères Beksiński ou Giger (le Suisse est une influence pour toi, je me trompe ?)? Pourquoi ?

Les deux me bottent, mais tu ne t’es pas trompée : Giger, bien entendu ! J’ai découvert le film Alien à sept ans (tout comme Gremlins, La Mouche, The Thing…), et je suis amoureux des monstres en tous genres depuis. Le facehugger et le xénomorphe de l’artiste restent mes références inégalées de creature design, et la visite de son musée à Gruyère, en Suisse, est une de mes expériences artistiques les plus fortes, une plongée dans un univers sombre sans équivalent.

Parle-nous de ton bestiaire de monstres (j’adore la Dame aux Serpes)…

(Merci pour le compliment !) Les monstres font partie de mon univers depuis que je suis enfant, et ça reste ce qui me vient le plus naturellement quand je dessine. C’est une des choses qu’on a en commun avec Vincent et Raphaël. Je trouve qu’il y a une sorte de beauté qui se dégage des créatures dites « monstrueuses ». J’en ai donc des cargaisons entières, pas toutes publiées sur internet, d’ailleurs. Je pense notamment à ce grimoire façon Necronomicon (la version Evil Dead, pas Lovecraft), que je m’efforce de remplir page après page de créatures démoniaques.
Parmi la faune des Mondes-miroirs, inutile de te dire lequel d’entre nous a voulu intégrer les rebuts, ces monstres issus de mutations d’êtres vivants infectés par des spores !

La Dame aux Serpes

T’y prends-tu différemment selon tes divers projets ? Éclaire-nous sur les techniques que tu utilises et la part de travail au crayon et à l’ordinateur…

Je n’utilise l’ordinateur que depuis quelques années, ça a d’ailleurs quasiment commencé avec les premiers travaux des Mondes-miroirs. Je suis donc plus à l’aise et enjoué (et avouons-le, plus performant) avec un porte-mine et une feuille de papier qu’avec un stylet et une tablette graphique. Même si j’utilise le support numérique pour certains travaux, notamment ceux en couleurs, j’essaie toujours d’avoir une étape traditionnelle au crayon. Les illustrations du roman, elles, ont été crayonnées puis encrées à la main. L’ordinateur n’a servi qu’à griser certaines surfaces.

Le médiéval ou le cyberpunk ? Pourquoi ?

Généralement je préfère la fantasy en littérature, et le cyberpunk au cinéma, et les deux à égalité en BD. Je répondrai tout de même médiéval car c’est un monde dans lequel j’évolue au-delà de mes préférences artistiques, par exemple pour mon activité artisanale. En outre, ma femme et moi sommes férus d’événementiels liés à cet univers. Nous nous sommes même mariés en suivant ce penchant, que ce soit au niveau de la décoration, de la nourriture, de l’animation ou des tenues !

Le noir et blanc ou la couleur ? Pourquoi ?

Noir et blanc. La couleur a son utilité, mais est plus difficilement maîtrisable (en tout cas par moi). Et puis je n’en porte quasiment pas au niveau vestimentaire non plus !

Parle-nous de tes personnages Arkel et Kuro, et quels sont les artistes qu’ils ont préférés au Hellfest ? 🙂

Ah ! La sorcière Kuro et le petit démon Arkel nous représentent ma femme et moi. Je les mets en scène depuis 2014 sur mon blog, les utilisant pour romancer certaines anecdotes de couple, ou pour leur inventer des aventures magiques. Dernièrement, ils ont effectivement passé quelques jours au Hellfest, le festival de musique metal. Kuro est plutôt attirée par la musique pagan/folk/néo-médiéval, et elle a adoré Heilung, cette année. Arkel a également adoré le groupe chamanique, tandis qu’en metal il s’est régalé avec Satyricon, Dimmu Borgir et Amorphis. Cela dit, son meilleur concert Hellfest reste Amon Amarth en 2016 !

Tu as d’ailleurs réalisé des pochettes de groupes, n’est-ce pas ?

En effet mais pas de groupes de metal ! J’ai eu le plaisir de faire les pochettes des deux premiers albums de hip-hop de mon cousin K-Turix, et surtout la pochette et tout le livret interne de l’album Héros, dites-moi !, du groupe médiéval Les Derniers Trouvères. C’est toujours chouette de travailler pour des artistes. Même s’ils sont exigeants, je préfère leur approche à celle de certains clients plus mercantiles qui ne voient dans une illustration que ce qu’elle va coûter et rapporter.

Au service de quel(s) artiste(s) musical/-aux rêverais-tu de travailler ?

Sans en citer un en particulier, c’est vrai que ça me tenterait bien de faire la pochette d’un groupe de metal qui serait intéressé par mon bestiaire.

Quelles sont les deux trois réalisations dont tu es le plus fier, in et hors Mondes-miroirs ?

C’est rare que je sois réellement satisfait, on pense toujours pouvoir mieux faire. Mais j’avoue être fier de plusieurs illustrations présentes dans le roman à paraître, assez fidèles à ce que j’avais en tête. Hors Mondes-miroirs je suis généralement content de mes créatures, comme par exemple mes Monstres Pêle-Mêle qu’un ami s’est même fait tatouer, ou la succube que j’ai réalisée pour le Character Design Challenge du mois d’octobre 2017.

Ton meilleur souvenir lié à l’aventure Mondes-miroirs ? Le pire ou le plus comique ?

Mes meilleurs souvenirs datent indubitablement de nos brainstormings du tout début. Tout était à faire et la motivation était à son comble. Je suis encore très fier des idées qu’on a eues alors, et j’espère que les lecteurs apprécieront autant que nous.
En 2010, bien avant d’avoir le moindre éditeur, nous avons tenu des stands dans plusieurs salons littéraires afin de présenter le projet. Nous tentions de faire notre propre promo sans grand succès, et la période était déjà beaucoup moins motivante… Aux Imaginales d’Épinal, nous avons même participé à une table ronde avec un éditeur qui proposait aux écrivains débutants de lui présenter leurs travaux. Nous avions amené avec espoir le premier manuscrit complet des Mondes-miroirs, mais l’éditeur en question ne s’attendait qu’à des ébauches de romans, comme ceux que les autres participants avaient, et il n’était pas question de publier quoi que ce soit…
Cet éditeur, c’était Mnémos, qui huit ans après publie finalement Les Mondes-miroirs. Comme quoi, tout est bien qui finit bien !

Pour suivre le travail de Matthieu Leveder, ça se passe sur son site, sa page Facebook ou Instagram.

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