The Boring : « Craving For Change »

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4 septembre 2012 par Vincent Mondiot

   L’autre jour je m’ennuyais à fond, et donc je traînais sur Facebook. J’attendais que quelqu’un poste une vidéo de chat qui pète, ou un article bien lol sur une vieille espagnole essayant d’améliorer un Picasso à grands coups de Tip-Ex, je sais pas.
   Mais comme d’habitude, les gens m’ont déçu et n’ont rien fait de tout ça. Par contre, dans mon fil d’actu, le label français Saddest Song Records (pas de site internet, mais ils sont sur Facebook ; au passage, les gars, le nom du label, c’est une référence aux Ataris, ou pas du tout ?) m’a averti, sans que je demande rien, de la sortie prochaine du nouvel album de The Boring. Cet album s’appelle « Craving For Change« , et est prévu pour le 20 septembre prochain.

   The Boring, je ne connaissais pas. Genre pas du tout, même. Mais je l’ai dit, je m’ennuyais, alors le nom m’a parlé, quoi. Je me suis dit que c’était soit ça, soit regarder sur Youtube des vieux sketches des Inconnus déjà vus deux cent cinquante-trois fois. J’ai donc offert mon oreille annihilée d’ennui à ce disque.
   Je ne le regrette carrément pas.
   The Boring, c’est un groupe de Strasbourg, et visiblement « Craving For Change » est leur troisième disque, après un premier album sorti en 2010 et un split avec le groupe Escape. Musicalement, c’est du hardcore mélodique très musclé, avec un lignage explicite les rapprochant de groupes comme H2O, Sick Of It All, et globalement tout ce que le monde du punk a compté comme groupes de types à gros muscles et débardeurs blancs. Message fédérateur, choeurs de hooligans à chaque coin de refrain, chansons qui vont à fond la caisse (une seule atteint les trois minutes, sur l’album), énergie qui ne débande jamais, et mélodies super catchy malgré les beuglements du chanteur.
   Rien que du très classique, et en plus du classique qui, a priori, est « ma tasse de thé mais sans plus ».
   « Craving For Change« , ok, mais le change en question ne doit pas être musical (ne m’en voulez pas, les gars, je vous prépare ; je prédis en effet que cette vanne va se retrouver dans la moitié des critiques de votre disque).

   Sauf que, pour une raison que j’ignore, ça fait deux jours que je n’arrive plus à écouter que ce disque. Ouais, tout y est super classique, super prévisible, des paroles aux rythmiques, mais la formule appliquée est parfaite.
   Ce disque me donne envie de l’entendre en concert, d’en hurler les couplets, et de mettre le son plus fort que ce que mes enceintes me permettent. L’énergie déployée ici brille de sueur et lève le poing en l’air. Ca enchaîne tube sur tube, et l’air arrive à y être brûlant et frais à la fois, si tu vois ce que je veux dire. Si tu ne vois pas, ça signifie juste que c’est à la fois énergique et innocent, quoi.
   Les mecs y croient, ça se sent, et peu importe le classicisme de l’ensemble, on a l’impression d’avoir dans les oreilles un groupe neuf, des mecs qui recrachent la musique qui macère dans leurs boyaux depuis qu’ils sont ados. Ce « Craving For Change » pue la sincérité, l’énergie et la passion. Alors quand en plus les mecs sont capables de chier des mélodies aussi mémorables que celles d’une chanson comme « Pump Up The Volume« , franchement, il est hors de question que je retienne contre eux le manque d’originalité de leur son.
   L’originalité, c’est pour ceux qui n’ont pas de talent.

   En attendant sa sortie le 20 septembre, vous pouvez écouter « Craving For Change » en intégralité sur la page Bandcamp du groupe.
   A noter que visiblement, le disque sort sur 17 labels différents. Donc, normalement, tu devrais réussir à le trouver quelque part. J’espère.

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