Pure Love
Poster un commentaire25 octobre 2012 par Vincent Mondiot
Ouaip. Pas trop d’articles, ces derniers jours. Je suis occupé à des trucs cool, et c’est vrai que je n’ai que rarement l’impulsion d’écrire pour Survivre la Nuit. Mais bon, ça va revenir. Demain y aura sûrement un gros morceau, faut juste que je prenne une photo avant.
En attendant, petite incursion chez Pure Love, qui s’annonce de plus en plus comme mon futur groupe favori de 2013.
Pure Love (nom génial), c’est le duo formé par Frank Carter et Jim Carroll.
De son côté, Carroll a auparavant été guitariste du groupe de hardcore The Hope Conspiracy, mais on s’en fout un peu, parce que ça n’a jamais été un groupe tellement intéressant. C’est plutôt le passif de Frank Carter, le chanteur du duo, qui m’a amené à suivre ce que propose Pure Love.
Jusqu’à l’année dernière, Carter chantait dans le groupe anglais Gallows, et livrait à leurs côtés un croisement super brutal de hardcore, de metal et de fureur pure. En deux albums, le groupe a creusé un sillon boueux, désespéré et haineux qui culmine surtout sur le deuxième album, « Grey Britain », que je tiens pour être un monument de musique sombre.
Cela dit, ce statut doit beaucoup, pour moi, au susnommé Frank Carter, archétype de l’Anglais flegmatique auquel on aurait modifié quelques petits détails afin d’en faire un archonte de l’enfer. Gringalet rouquin à la musculature inexistante et aux tatouages si nombreux qu’il ne reste plus que son visage à couvrir, Carter a mené les Gallows à la force de paroles hargneuses, dépressives et revendicatives, et de son chant approximatif, toujours hurlé. Gallows, c’était mortel grâce à Frank Carter.
Alors quand il a quitté le groupe en 2011, j’ai pensé que c’était la fin. Mais non. Gallows existe toujours, avec désormais Wade, ancien d’Alexisonfire, au chant. Et même, c’est pas pourri. C’est beaucoup moins génial que sur « Grey Britain », mais ça ne mérite pas la potence (ahah, blague, potence se dit « gallow » en anglais, humour, tout le monde se désopile).
Mais bon, on s’en bat les couilles.
Parce que suite au schisme, la rivière Gallows a donné naissance au ruisseau Pure Love, et c’est à lui qu’il faut vraiment s’intéresser, m’est avis.
Pour expliquer son départ, Frank Carter a à l’époque parlé de « différends créatifs ». Ok, le truc qui veut rien dire et qui sert juste à cacher que tu supportes plus les mecs de ton groupe, généralement.
Puis au bout de quelques mois Pure Love a fait écouter ses premiers morceaux, et je me suis soudain mis à croire à ces conneries de « différends créatifs ».
Plus la moindre trace de metal ou de hardcore chez Pure Love. Très très légères traces de punk, mais ça s’entend à peine. Non, Carter chante désormais de la power-pop. Du rock musclé mais souriant, qui sent le bitume chauffé par le soleil, et en été, la difficile route vers chez soi, le matin à sept heures, après une nuit aussi arrosée que joyeuse.
Plus de désespoir, ici. Un peu de désillusion, mais qui s’amuse, qui parvient encore à se marrer à la fin, même en crachant du sang.
Pure Love n’est pas Gallows. Et ça m’excite sévèrement.
Leur premier album, intitulé « Anthems », sort en février. En attendant, trois titres ont eu le droit à un clip. Ils sont tous bien, alors je vous laisse avec le dernier en date, « Riot Song », et avec un lien vers leur site.